caaieaiaeaitemiemetiatines rere THE COLLEGE NEWS Marci-18, 1931. Page 4 cemtrenannemet Pyrrhic and Miss Totten’s solo, Noc- turne, conveyed the greatest sense -of vitality. Miss Totten’s rugged grace even when used to interpret Chopin, ’ well exemplifies one of the basic qual- ities of natural dancing. One would have liked to have seen a little more vigor and abandon in the other dancers. They succeeded, however, in impress- ing One with the fact that natugal danc- ing, as a means of harmless self- expression and freedom from artificial restraints, offers a valuable’ oppor- tunity. s Eg a Paul Hazard Writes Views of Bryn Mawr Continued from’ Page One elles organisent elles-mémes leur disci- pline; chaque classe élit une présidente qui exerce le pouvoir. C’est seulement en cas de difficultés” graves que la-reine de la ruche, miss Marion Edwards Park, doit intervenir. ._.Tout cela fait une vie heureuse et libre. Mais l’examen d’entrée est dif- ficile: beaucoup d’appelées, peu d’élues; mais les cours sont nombreux et serrés; mais le chemin qui méne aux épreuves de fin d’année est parsemé d’obstacles; mais des pleurs viennent quelquefois prouver ‘ qu'il n’est point de bonheur parfait sans qu’on le gagne par L’effort. La haute qualité des professeurs, qui souvent préf- erent ce paisible séjour aux Universités ou les appellerait leur mérite, éléve le niveau des études. Le collége refuse de prendre plus de cing cénts jeunes filles; quatre cents undergraduates, de dix-huit a vingt-deux ans; et une centaine de graduates, qui poursuivent -leurs cours jusqu’an doctorat. Cent graduates, c'est un bataillon imposant, dont la présence _n’est pas : ‘Sans agir sur les jeunes recrues. 2. On sent encore ‘Teffervescence “de da| rentrée; le campus est animé comme une place publique; j’entenids résonner des rires. clairs....Rien— qui -ressemble-.a—un uniforme, cela va sans dire; blouses ou chandails, jupes longues ou _ courtes; bérets basques, bonnets de laine, ou cheveux au vent. Passertt des sportives, ‘portant leur’ crosse de hockey, et des studieuses, portant leur paquet de livres. Des freshmen paradent, en prenant des. es airs d’autorité. Des professeurs se hatant vers les salles de cours. Rentrez, abeil- les; l’automne est venu, c’est l’heure: il faut a présent que toute la ruche se mette au travail. UN BANQUET A PHILADELPHIE 9 octobre 1930.—Une vaste salle a manger, et, si vaste qu'elle soit, trop petite; treize cents couverts. Quatre- vingt-seize ‘tables au rez-de-chaussée, dautres au balcon; une table d’honneur, devant les microphones et sous les haut- parleurs. Partout des fleurs, des drapeaux, des banderoles, des lustres, et des ampoules électriques en guirlandes. |- Des décolletés, des robes de ville; des habits, des smokings, et meme quelques vestons.. Un menu plein de promesses :— coupe of melon francaise, filet of beef Camille, potatoes parisienne, romaine salad, plombiére belle vue; des amandes salées, des céleris, des “olives; de l'eau glacée, a profusion; des cigarettes au pofage et des cigares au dessert. Costes a et Bellonte sont arrivés a Philadelphie;- * fe maire de la ville offre un diner en leur honneur. J’accepte avec reconnaissance ce que les orateurs veulent bien dire d’amiable pour la France; je me rengorge, et ne suis pas loin de croire que'j’ai, moi aussi, traversé 1’Atlantique d’un seul vol. Mes voisins, qui me comblent de prévenahtces, -m’aident a fortifier cette illusion. N’en croyez ‘rien. A travers la forét de tétes, j’essaie de voir Costes. et Bel- lonte, et de leur faire sentir par télé- |. pathie toute ma reconnaissance, toute nmion admiration. Si je souris, c’est pour dis- simuler, l’émotion qui me gagne, “et qui s’accroit quand nos Frangais prennent. la parole a leur tour: Quelle acclamation ! Tout le monde est debout. Ce méme jour, a Chicago, Hearst or- ganise son cortége, prononce son discours, a la fois penaud et fanfaron. Ici, la Mar- seillaise résonne. En. Aesleiie, comment maintenir notre place? En la méritant. LA NUIT DES LANTERNES 10 octobre 1930.—Le cloitre gothique ott les étudiantes aiment se promener, un v1 la main, servira ce soir a une par uhe des deux portes latérales, se re- joignant au milieti de la pelouse, et se groupand enfin devant le mur du fond, les étudiantes, de la promotion ‘nouvelle venue, les Freshmen, occupent le cloitre, sans un mot, sans un cri. Un chant s’éléve, doucement rythmé; les . étudiantes de seconde année, les Sophomores, font maintenant leur entrée. Chacune d’elles porte 4 la main une lan- terne au feu violet? et l’on dirait, dans cette ombre, une procession de _lucioles, qui se forme, évolue, et s’aligne enfin devant la masse obscure que nous deyin- ons sans la voir. Alors chacune des anciennes remet a la nouvelle qui lui fait face la lanterne wmenue qui scintille et palpite.. Don d’'amitié, choisi et dessiné chaque année feu qu'une génération passe a la gén- ération qui la suit; flamme du savoir éternel. ‘ " Ces évolutions, ces demi-choeurs, .ce geste, ce rite, et jusqu’au texte, méme du chant ~ lentement -rythmé,.-rappellent les cérémonies paiennes. La Gréce revit, et transmet a la plus neuve des civilisa- tions cette fleur de poésie antique. Mais ce cloitre, cette nuit. ol nous sommes plongés, ces. vétements noirs dont les postulantes sont revétues, cette psalmo- die, rappallent, en méme temps,.le chris- tianisme; on evoque les religieuses se rendant a la chapelle, ou bien ces Vierges sages. de I‘Ecriture qui avaient soin dé tenir- toujours~ leurs lampes allumées. Les .deux’ traditions se fondent ici. dans une intime beauté. «+ Leur lumiére ainsi offerte, et leur mis- sion finie, les Sophomores disparaissent. Les. nouvelles doaent pour répondre a-leur ainées, un “autre hymne,* Leur procession se reforme, traverse la pelouse, so sépare en deux files lumineuses qui gagnent les sorties du cloitre, et \s’¢loigne. 4|.Le chant diminue,.s’assourdit, et_s’enfonce | dans la nuit. : HERNANI Le .25 février 1930, le Club francais de Bryn Mawr a monte et joué Hernani; les décors ont été brossés par les artistes du Collége. Mais le spectacle n’était pas seulement sur la scéne; on voyait aux prises, dans lacs salle, classiques et.roman- tiques; on se ‘montrait du doigt le gilet . s 4 . suivant un modéle nouveau; symbole dt. rouge de Théophile Gautier. Les’ bour- geois sifflaient, les rapins applaudissaient. Ce fut une soirée mémorable. —Que n’étais-je 1a! f —Qu’a cela ne tienne! On ne saurait reprendre toute la piéce; mais on peut répéter le premier acte, les actrices sont encore parmi nous. ‘ Et donc, dans le grand salon ou le Club francais tient ses ‘séances, on im- provise des coulisses,"avec des paravents. Voici la duégne, et Don (Carlos qui sort de son armoire; Hernani, quelle } pres- tance! et Dofia Sol, tendre et fragile. Les vers sont intrépidement lancés, et sans accent, car les grarids premiers roles ont passé leur jeunesse en France, ‘par une habile précaution. Hernani a Bryn Mawr! Si, dans la prairie d’asphodéles, Victor. Hugo’ n’a pas tressaili, c’est qu il est vrairnent blasé. INDIAN SUMMER Ce befsyautomme frolongs,-advenbre, décembre, méme,—unit la douceur et l’éclat... Tous. les matins, on s’éveille avec la crainte de ne plus retrouver le soleil, reculant~devant I’hiver; tous les matins il reparait dans un ciel tendre. Le vert résiste, dans le grand parc; mais il n’est plus que l’accompagnement timide d’une riche symphonie, rouge et or. Les feuilles jaunissent, jaune’ clair comme un citron, jaune roux; jaune fauve-+ Mais les buissons deviennent rouges, et rouges. les. érables; ils jettent dans ce décor d’automne une vive flamme, in-’ connue de nos climats. Qu'il faisait bon, a la fin de la matinée, se baigner dans l’air attiédi! Les autos glissaient sur l’asphalte luisante. Les propriétés des environs, non pas closes et murées, mais librement ouvertes aux ) lons, les chateaux, paraissaient eux- mémes ‘heureux de vivre; ils avaient l’air d’étre la pour leur plaisir, les négres indo- Sur_le campus, les batiments de pierre fe (eam (wer (wom (wars ( wm (ramet (ene eons (em (re (nee (crs (en (ee (eee (we _ BRYN, MAWR TRUST CO. CAPITAL, $250.000.00 Does a General Banking Business Allows Interest on Depesits yeux des promeneurs; les villas, les pavil-] @ -lents-cecupés.a_balayer les feuilles mortes. || s’}harmonisaient doucement avec les fron- daison’.ocrées. .C’était une de ces heures ou l’on voudrait arréter le temps, et ot il semble qu'il n’y ait au: monde ni douleur, ni maladie, ni mort. LES COURS Octobre-novembre. 1930.—Au com- mencement, je suis embarrassé, comme Sylvestre Bonnard. Je pense, pour m’en- courager, qué j’ai ici méme plusiers col- légues nase il.y en a un qui porte des favoris, et lautre qui porte toute sa barbe, puissant renfort—Et quel em- barras résisterait a l’amiable accueil qui me fait voir, tout de suite, que ce n’est pas en étranger qu’on veut me traiter, a Bryn Mawr? Mes lecgons sont de deux espaces: Les unes: ressemblent a nos.cours publics; je parle de la poésie francaise, au dix-neu- viéme et au vingtiéme siécle. L’audi- toire semble, ma foi, s’intéresser vivement a elle, méme et surtout sous ses formes les plus avancées. Comme partout au monde, ce qui occupe les jeunes esprits, cest le nouveau, c’est le contemporain. — DOODOQODOOOOOOQOOQOOOOOOOOOE © Manicuring ‘Facials Cosmetics 341 W. Lancaster Avenue HAVERFORD, PA. Telephone, Ardmore 2966 POOQOOOGQOOOOOOOOHOOQOOOOS i ‘0 bd > LUNCHEON, GUEST ROOMS a et a a el et Sad a a et a ad Saeed tae | Les’ autr@g cours sont, comme on dit ici,-des cou™-de séminaire.. Dans une salle toute tapissée de livres, autour d’une vaste table, une douzaine de candidates au doctorat sont installées. Je n’ai pas la prétention d’ajouter beaucoup a ce que | leur excellent professeur, miss Schenck, leur a appris. Mais je suis heureux de me. rendre compte de leurs travaux per- sonnels, d’écouter leurs lecons, leurs ex- plications. de textes, et de constater par expérience que le département francais — | MRS, JOHN KENDRICK BANGS | DRESSES 566 ‘MONTGOMERY AVENUE BRYN MAWR, PA A Pleasant Walk fro College with an O j in View ~ the, Get Your Own or We'll Rent You One _ RemincTon a CORONA | PORTABLE Bryn Mawr Co-Operative Society New Books! Supplies! COLLEGE INN AND TEA ROOM _ SERVICE 8 A. M. TO 7:30 P. M. “Daily and Sunday A-LA CARTE BREAKFAST os AFTERNOON. TEA AND DINNER A LA CARTE AND TABLE D’HOTE & PERMANENT AND TRANSIENT eo » 7 longer than the other — or do your eyes deceive you? YOUR EYES MAY FOOL YOU BUT MILDER*..AND BETTER TASTE. YOUR | TASTE fe//s the Truth / Is one of these cigarettes “s ~~~ ebréinonie-rituelle. rangent 4 l’étage oupicioue de fa galeria, | BB attendent. L’une aprés l'autre, les amiiess sclcignent; des grands vitraux a lint ' 5 oe: ‘Ta nuit tes-